Benoît Félix
Né en 1969 à Bruxelles. Vit et travaille à Lustin et Bruxelles.
C’est d’un trait de crayon sur une page que Benoît Félix ouvrait, au début des années 90, l’espace de son travail. Un trait, comme la frontière entre ce que le dessin dessine et le corps matériel du dessin. L’artiste étend cette logique à l’image en général à partir de 2003 avec son cycle Rose peau prose / couperose (images de corps / corps d’images) et ses Incarnations (où le dessin, extrait de l’espace de la page au cutter, devient un enjeu sculptural). Il entreprend avec Bruno Robbe en 2008 un travail de subversion de la notion de multiple (où les possibilités de combinaisons de plusieurs éléments d’une édition peuvent donner lieu à une pièce unique), et ouvre un nouveau champ d’exploration à la jonction de l’image et du corps (mais aussi de l’image et du langage, voire du langage et du corps) avec la vidéo à partir de 2009, et puis la performance à partir de 2010. Benoît Félix considère ces modes de recherche apparus successivement dans son travail comme des familles pouvant évoluer en parallèle et se nourrissant mutuellement.
Texte : Félicien Béni, mars 2015
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